Les adventices
09/08/2025
Dans le livre 'Mild tuinieren (NL)', j'ai lu cette pensée "la différence entre les fleurs sauvages et les mauvaises herbes est le jugement humain. Ce qui est trop abondant n'a aucune valeur". D'autres considèrent les mauvaises herbes comme des "squatters" qui s'installent dans ton jardin sans y être invités. Personnellement, je préfère le terme de fleurs sauvages qui apparaissent sans effort dans ton jardin, gratuitement et avec une touche de magie. Elles sont comme des cadeaux de la nature, ou du moins certaines espèces le sont.
Heureusement, une mise à niveau a été enclenchée avec la campagne 'En Mai Tonte à L'arrêt' où les adventices se voient attribuer une place légitime dans le pré fleuri ou l'herbe plus haute, si l'on peut dire. La valeur ajoutée de cette campagne ne réside pas seulement dans quelques fleurs supplémentaires et un score de nectar plus élevé, mais surtout dans le changement d'état d'esprit qu'elles entraînent. Il s'agit d'apprendre à lâcher prise à plusieurs endroits, d'inviter la nature et la spontanéité dans votre jardin, et de s'abandonner en partie à son imprévisibilité. Cela demande parfois un peu de patience, mais au final, cela apporte toujours une valeur ajoutée sur le long terme.
Ceux qui nous suivent depuis un moment savent que nous avons un grand cœur pour les herbes locales natives d'ici, nos fleurs sauvages. Elles ont une valeur indispensable pour nos insectes qui en dépendent. Et sans insectes, il n'y a pas de pollinisation, pas de fruits, pas de légumes mais aussi pas d'oiseaux insectivores, de chauves-souris et de hérissons. Dans la nature, chaque espèce mérite sa place et tout est lié. Un jardin ne doit pas forcément être une imitation de la nature, mais avec un bon aménagement, il peut être précieux pour notre biodiversité.
Pendant longtemps, la pelouse courte et verte était l'incarnation d'un jardin soigné. Du point de vue d'un bourdon ou d'un papillon, c'est un vaste désert, monotone et dépourvu de nourriture. Une pelouse un peu plus longue, remplie de trèfles, de brunelles, de marguerites, de porcelles enracinées est pour eux un véritable paradis de nectar et de pollen. Et une véritable prairie fleurie reçoit une étoile Michelin de la part des insectes.
La biodiversité bénéficie de la variété, de beaucoup de diversité et d'une parcelle plus sauvage. Je n'étais moi-même pas folle des pissenlits, mais depuis que je sais que 130 de nos espèces d'abeilles sauvages les visitent au début du printemps, ils sont plus que bienvenus. La consoude ne gagnera jamais un concours de beauté, mais le festin des bourdons qui s'y déroule fait plaisir à voir. Un jardin plein de fleurs et de vie est aussi tout simplement amusant. Tu es récompensé par des couleurs, des senteurs, le bourdonnement des abeilles, les papillons qui voltigent, les syrphes en tenue de camouflage et les bourdons acrobates.
Quelques belles fleurs sauvages qui méritent définitivement une place dans votre jardin : la marguerite, la centaurée jacée, la knautie des champs, l'aigremoine eupatoire, la petite et la grande pimprenelle, l'eupatoire chanvrine, le trèfle commun, l'épilobe, l'achillée millefeuille, le bouillon blanc, la campanule raiponce, la véronique à longues feuilles et l'origan commun.
L'équité est de mise... il y a aussi les herbes moins désirables qui prolifèrent trop bien : la benoîte commune, le duo redouté du liseron des champs et du liseron des haies, le chardon des champs (même si les bourdons ne sont pas d'accord), l'oseille ronde, l'égopode podagraire, la prêle et le chénopode fétide. Tu ferais mieux de les contrôler. La méthode varie d'une plante à l'autre, mais il est préférable de les enlever avant qu'elles ne laissent tomber des graines et que tu n'en aies plus l'année suivante. Pour la plupart des plantes, il suffit de les arracher et de s'en débarrasser, mais dans le cas de la prêle et de liseron des haies, il faut vraiment essayer d'enlever le plus de racines possible. Elles reviennent longtemps, il faut donc continuer à les arracher.
Les mauvaises herbes sont naturelles jusqu'à ce qu'elles ne le soient plus. Je me souviens des bords de champs d'autrefois remplis de bleuets, de camomilles et de coquelicots. Maintenant, on se réjouit déjà de les trouver. L'utilisation de pesticides est pernicieuse pour les fleurs sauvages dans notre paysage, et en même temps pour nos insectes. Regarde ton jardin avec un autre regard et donne une place à encore plus de fleurs sauvages, ne serait-ce que dans un coin. Sois surpris par ce qui pousse spontanément et découvre à quel point ton jardin peut lui aussi devenir riche et vivant.
Vous voulez savoir plus sur les prairies fleuries? Lisez notre blog ici et n'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.
Commentaires
- Prachtige analyse en goed gemotiveerd pleidooi voor biodiversiteit. Ook ik denk met heimwee terug aan mijn jeugd toen de akkers en de velden schitterend blauw en rood kleurden met korenbloemen, klaprozen, enz. Wij weten allen dat de agro industrie nefast is voor de biodiversiteit, maar als burgers kunnen wij als een soort kleinschalige bio-boeren ons steentje bijdragen via bloemenweiden en ons bij de aanleg van tuinen laten leiden door ecologische motieven i.p.v. te pronken met gladgeschoren gazons waar zelfs bomen en struiken niet welkom zijn... Inderdaad, omdat ze soms hun bladeren laten neerdwarrelen, wat voor sommigen aanleiding is om lawaaierige bladblazers boven te halen. Tot slot: het is hemeltergend om vast te stellen hoe akkers en weiden genivelleerd worden, poelen gedempt, hagen gekapt en bomen hoog opgesnoeid worden om de productie te verhogen. Gelukkig zijn er heel wat burgers en ook landbouwers die zich inspannen om deze vicieuze cirkel te doorbreken. (Cyriel Gladines)
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